If de l’église : pied mâle qui veille sur l’enclos du cimetière depuis plusieurs siècles. Le doyen des arbres remarquables de la Sarthe, en tenue de fête lors de la remise du label “Arbre remarquable de France” en 2002.
Ginkgo du presbytère : venu d’Asie, cet individu est remarquable pour sa jolie feuille à deux lobes, son feuillage d’automne jaune d’or et sa taille de plus de 3 m.
3- Un géant : le châtaignier de Saint-Mars la Brière
Castanea sativa
Non visible depuis le domaine public, situé sur une propriété privée Circonférence à 1,30 m du sol : 9,55 m Age estimé : entre 500 et 800 ans (?) Essence autrefois importante dans les pays pauvres du Maine (châtaignes et bois) Les vieux châtaigniers abritent les larves d’un insecte en voie de disparition en Europe, le scarabée Osmoderma eremita.
Une curiosité botanique que ce p’tit chêniau qui reçut en 1910 une greffe contre-nature de châtaignier réalisée par Gaston Chevreau. Un chemin de randonnée passe à son pied.
A Saint-Pierre-du-Lorouër : gloire de la forêt de Bercé, il bénéficie, avec quelques autres dans la futaie des Clos, d’une protection et de soins attentifs de la part de l’ONF. Il chatouille les nuages avec ses 44 m de haut ! (âge estimé: entre 300 et 350 ans)
Les deux châtaigniers des petites Granges : deux compères impressionnants par leur embonpoint, vestiges de l’ancienne culture de la châtaigne; 9 m de circonférence pour le plus gros dont le tronc est creux.
11- Le pin du château de Segrais à Saint-Mars-d’Outillé
Pinus pinaster Aiton
Avec ses 4,50 m de circonférence, son fût élancé et l’écorce rose saumonée caractéristique, ce pin maritime prospère à son aise depuis une centaine d’années sur le sol sableux de la région.
Un lieu unique pour ses magnifiques haies de buis taillées bordant l’étroit chemin qui fait le tour du minuscule cimetière, et les cyprès dont la frondaison forme une flamme vert.
Autrefois environné de landes, ce chêne porteur de mémoire d’un lieu qui fut de sinistre réputation (ancien gibet? repaire?) s’est développé comme un arbre de plein champ avec des départs de branches horizontales, ce qui explique sa silhouette inhabituelle en milieu forestier.
Le long des petites routes (après le chemin des Landes, près « les Bordes » ou « le Puits » par exemple) de cette commune exceptionnellement bien pourvue, (27 spécimens recensés) découvrez les cormiers, ultimes représentants d’une culture fruitière qui eut son heure de gloire dans les siècles passés.
Le gros saule de l’Oliverie a une circonférence de 9m (2002) (Joué-l’Abbé, Ballon). De nombreuses essences étaient conduites en têtard : le saule beaucoup, le chêne souvent, mais aussi le frêne, le peuplier, le charme, le hêtre, l’érable, le tilleul… L’indigénat du saule blanc dans notre région n’est pas attesté, mais sa multiplication végétative est aisée, ce qui était bien connu des anciens paysans qui n’ont pas manqué de le cultiver ,sur les terrains frais. Bien mené, il fournit les matériaux pour le fascinage ou la vannerie, et plus d’un mètre cube de bois de chauffage tous les six ans.
21- Le cèdre du monument aux morts de Pouillé-sur-Végre
Cedrus libani A.Rich.
Le Cèdre du Liban est l’arbre de l’Antiquité par excellence, celui de la Bible, du Temple de Jérusalem. Dans sa région d’origine, seuls subsistent quelques lambeaux de la forêt primitive, ainsi qu’au Proche-Orient où sa longévité peut atteindre 1000 ans. Celui de Poillé-sur-Vègre est visible de tous les conducteurs qui traversent le village. Sa circonférence mesure plus de 5 mètres pour un âge de 154 ans (2012).
Traité ici en têtard, on rencontre plus fréquemment le Robinier cultivé en haie pour la fourniture de bois à piquets (circonférence de 4.75m en 2005, Saint-Rémy-de-Sillé).
Dans le parc de l’hôtel Courtin face à l’église Notre Dame des Marais, on peut admirer une ravissante paire de houx taillés en dôme. Toujours à La Ferté-Bernard, dans le parc de l’école de musique cette fois, un autre pied de houx laissé libre de taille et de contrainte, a une silhouette échevelée aux branches souples qui contraste avec celle de son congénère du parc Courtin.
Des arbres christianisés sont connus en France et dans toute l’Europe. Le châtaignier de la Bonne Vierge, Fillé, impressionnant avec sa circonférence de dix mètres qui le place parmi les plus gros arbres du département, en est un bel exemple sarthois.
En 1963, un lot de plants de séquoias arriva par erreur en forêt de Bercé. Plutôt que de les perdre, il fut décidé de les planter sur une parcelle correspondant aux terres d’une ancienne ferme. Depuis, la parcelle est suivie régulièrement par les techniciens de l’ONF (éclaircies, mesures,etc.) On y accède en suivant le sentier «A l’école de la forêt»
Déjà à l’honneur sur cette ancienne carte postale, le chêne de Bossé (circonférence : 6.82m en 2004) reste tel de nos jours,avec son fût élevé façonné par les émondes, au milieu d’un labour. (Aubigné-Racan, Mayet)